Tant que nous sommes vivants, d’Anne-Laure Bondoux.

test tant que nous sommes vivants

Auteur : Anne-Laure Bondoux
Edition : Gallimard Jeunesse
Nombre de pages : 297
Prix : 15.00€
Date de sortie : 25 septembre 2014
Genre : Jeunesse, Romance
Ma note : Coup de 

test3 résumé

Bo et Hama travaillent dans la même usine. Elle est ouvrière de jour, lui, forgeron la nuit. Dès le premier regard, ils tombent follement amoureux. Un matin, une catastrophe survient et ils doivent fuir la ville dévastée. Commence alors pour eux un fabuleux périplue à travers des territoires inconnus… Mais quand l’ombre a pris la place de la lumière, l’amour suffit-il à nous garder vivants ?

test2 avis

Par où commencer ? Déjà, ce livre, je n’aurais pas du l’avoir. Lorsque je suis allée à la librairie, j’étais partie dans l’optique de n’acheter que La véritable histoire de Noël. Mais, lorsque j’ai vu ce livre, tout en haut sur l’étagère, je n’ai pas résisté : il m’appelait. Le résumé ne m’intéressait pourtant pas tant que ça, mais il me le fallait. Au final, je suis passée en caisse avec ce bouquin, et j’ai commencé ma lecture en début de semaine à peu près, profitant de chaque heure d’étude dont je disposais pour me plonger dans cette histoire.

Et quelle histoire ! Dés les premières lignes, j’ai été totalement happée. La narration à la première personne du pluriel m’a un peu perturbée au début, d’autant qu’elle était utilisée d’un point de vue omniscient qui pouvait paraître un peu étrange, mais ce n’était pas si dérangeant que je l’aurais pensé, bien au contraire. Le narrateur n’a pas de nom précis, il s’agit simplement d’un homme comme un autre dans la foule, mais parfois, il en savait un peu trop pour ce « nous ». Il faut avoir que le livre est divisé en quatre parties, et pour les trois suivantes, c’est un tout autre narrateur auquel nous avons affaire et qui raconte cette fois à la première personne du singulier, mais je n’en dirais pas plus !

On suppose que l’histoire se déroule dans le passé, puisque les hommes vont encore à la forge, on vit de son propre pain, et tout laisse penser qu’il s’agit d’un siècle révolu, bien qu’on ne parvient jamais à savoir quand précisément. On découvre une douce romance entre Bo et Hama, sur un fond de rivalités, d’amitiés, de trahisons. Le tout dans un mélange bien pensé de fantastique et de réalisme.

Un détail qui m’a charmée, aussi : les titres sont toujours formés sur une confrontation de deux opposés (le possible et l’impossible, le passé et l’avenir, le bruit et le silence…) qui sont porteurs d’une véritable signification qu’on comprend au fil de l’histoire, donc je vous laisse le plaisir de le découvrir par vous-mêmes !

Les personnages ont une profondeur qui les a rendus réels à mes yeux ; ils étaient à l’image de la couverture du bouquin : un mélange de noir et de blanc qui les rendait à la fois coupables et innocents ; qui les rendait humains. A tel point qu’à un moment, ils m’ont agacée de part les décisions qu’ils prenaient, les réactions qu’ils avaient. J’ai eu envie de les secouer, de leur mettre des claques, c’est fou ! Et pourtant, Bo et Hama, ils sont touchants, parce que leur amour est sincère, et c’est ce qui les maintient en vie.

J’aimerais parler de la fin, mais je ne pourrais le faire que vaguement pour ne pas tout vous dévoiler. Disons qu’il y a une sorte de symétrie entre le début et la fin du bouquin. On part d’un point A, on arrive à un point B, et on parvient à un point C. Et puis, de ce point C, on repart vers un point B, et on retourne au point A. Des phrases et des éléments des premiers chapitres sont repris dans les derniers, et j’ai vraiment adoré ce retour aux sources, qui achève cette histoire qui n’a pas vraiment d’intrigue, mais qui est porteur d’un magnifique message qu’il est impossible d’expliquer.

Tant que nous sommes vivants est une ode à la vie, à la naissance et à la mort, à la destruction et à la reconstruction, à l’amour et à la haine, aux promesses et aux trahisons. Ce livre est porteur de l’âme humaine, et vous mettra un coup de poing dans le ventre.

coup de coeur

test4 extrait

« Quand j’étais petit, un garçon du village m’avait prêté son vélo. Je m’entraînais à en faire sans les mains. Je suis tombé pas mal de fois! Mais finalement, j’ai compris comment garder l’équilibre et j’y suis arrivé. Nous aussi, on va tomber. On aura des bosses et des bleus. Mais on trouvera le bon équilibre. Je crois qu’on peut aimer sans les mains. »

5 réflexions sur “Tant que nous sommes vivants, d’Anne-Laure Bondoux.

  1. J’ai lu ce livre il n’y a pas longtemps pour le collège et moi aussi ça a été un coup de coeur !
    J’ai adoré la fin comme toi, ce « retour aux sources » m’a vraiment plu !
    Je ne sais pas comment l’expliquer mais ce livre est…je pense que tu me comprends 🙂 !

    On dit que « Nos étoiles contraires » est LE roman, le meilleur, super génial…mais j’avoue que je suis « restée sur ma faim ». D’après moi il manquait quelque chose à la fin…le fait qu’il n’y ait aucun vrai rebondissement après « la chose triste » m’a déçu (bon à part la lettre d’Augustus, mais j’aurais bien aimé qu’il écrive « Ok ? » à la fin de sa lettre, ça m’aurait vraiment fait sourire), enfin bon, je vais pas réécrire le livre hein, je n’en ai pas les capacités !
    Enfin bref, je voulais juste dire que j’ai trouvé « Tant que nous sommes vivants » bien mieux que TFIOS (même s’ils n’ont rien avoir et que les comparer n’est pas le plus intéressant).

    Enfin encore bref, j’ai vraiment adoré ce livre, je n’ai jamais lu un livre comme celui-ci ; un livre qui n’a aucun adjectif qui lui correspond tellement il est…!
    Bon j’arrête d’écrire sinon on y est jusqu’à l’an prochain, mais je pense que tu as bien compris ce que je voulais dire !

    Aimé par 1 personne

    • Ahah, je partage ton avis ! Je suis contente de voir que Tant que nous sommes vivants ai pu plaire autant à d’autres ! Je l’ai trouvé vraiment touchant, très poétique, et j’espère très vite voir de nouveaux livres de cette auteur, qui a vraiment quelque chose de fort dans sa plume ! 😀
      Pour Nos Etoiles Contraires, j’ai du mal à accrocher, vraiment. Il manque beaucoup à ce livre. C’est dommage, à mes yeux.
      En tout cas, heureuse de voir un avis tel que le tien ! 😀 ♥

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