Il paraît.
Il paraît que j’ai disparu comme je disparais toujours : comme une voleuse. (Insérez ici l’émoji singe see no evil, il colle parfaitement). Et que je reviens comme je reviens toujours : comme une fleur.
Pas de grande épopée à vous raconter pour justifier : l’envie m’a juste manquée, et puis le temps, la motivation, l’inspiration… Ce n’était pourtant pas faute d’avoir de (trop) nombreux livres à chroniquer, dont la version papier attend toujours, dans mon fidèle carnet. Mais c’était si chronophage que j’ai fini par me lasser – parce que je suis quelqu’un d’impatient mais qui procrastine énormément.
Ensuite… Ensuite, j’ai déménagé. Mon abandon du blog et des chroniques coïncide avec mon départ du domicile familial à l’été 2018. Avec ce départ, j’ai emménagé sur ma ville étudiante. Fini, les 30 minutes de train aller, et les 30 minutes de train retour, cumulés au 20 minutes de bus multipliés par deux : j’habitais dans un appartement à trois minutes à pied de mon université.
J’ai… Honteusement, tout simplement arrêté de lire. Prise dans un interminable reading hangover qui n’en finit pas. Parce que les distractions sont multiples ; que mon temps libre est passé à écrire plutôt qu’à bouquiner ou, à défaut, à jouer. Les Sims, Animal Crossing… Même les confinements n’ont pas eu raison de ma pile à lire : j’écrivais.
Ma petite victoire, c’est que je n’ai pas non plus acheté de livres depuis cette époque. J’en ai reçus quelques uns à mes anniversaires, à Noël… Mais ils se comptent sur les doigts d’une main. Si ma pile à lire n’a pas diminué… Elle n’a pas particulièrement augmenté non plus. Et, comme j’ai quitté la blogosphère, disparaissant d’ici comme de Livraddict, je n’ai même pas été tentée. J’ignore la plupart des dernières sorties de ces trois dernières années. J’ai commencé à reprendre le fil, ces quelques dernières semaines…
Jusqu’à ce que mes pensées s’en reviennent ici. À ce blog abandonné qui, quelque part… s’est mis à me manquer.
J’ignore si c’est un retour. J’ignore si le plaisir à chroniquer sera le même. Je me suis fixé comme objectif, pour cette année, de lire un livre par mois. D’essayer de rédiger une à deux chroniques sur la même durée (puisque j’espère bien n’avoir pas pris les notes de mes anciennes lectures pour rien). Pour reprendre doucement le rythme. Me remettre à lire. Essayer de revenir. De retrouver mes camarades de l’époque, sans même savoir s’iels sont elleux-mêmes encore dans la blogosphère.
Ce n’est pas une promesse. Rien qu’un aveu : ce monde me manque.
Alors… Peut-être à la revoyure.
D’ici là, je vous souhaite mes meilleurs vœux de bonne année.